Origine de Breteil
La paroisse de Breteil pourrait être issue du démembrement d’une ancienne paroisse plus étendue, celle de Pleumeleuc. L’histoire de la paroisse demeure peu connue jusqu’à cette année 1122 où l’abbaye Saint-Melaine de Rennes prend possession de l’église de Breteil.
Sous l’Ancien régime, la paroisse dépend principalement de deux juridictions :
– Juridiction de Breteil et de la Riolais,
– Juridiction de la Touche Parthenay, Launay-Sinan et la Gautrais.
En mars 1793, pendant les troubles suscités par la levée en masse des 300 000 hommes, le presbytère et la ferme du Tertron sont saccagés par environ trois cents émeutiers. Suite à ces évènements, 14 Breteillais sont incarcérés à la prison de Montfort en mars et avril 1793, puis libérés.
Source (Bertrand MONVOISIN, Suzanne BERSON)
Des personnages qui ont marqué leur temps
Joseph BERREE (1758 – 1806)
Il naît à Breteil le 22 février 1758 et devient vicaire en 1781. Il participe activement aux débuts de la Révolution. Premier maire de Breteil en 1790, il préside l´assemblée des électeurs du canton à Montfort en mai 1790. Le refus progressif de la constitution civile du clergé entraîne la démission de prêtres qui abandonnent les municipalités à l’automne 1790. Dès lors, Joseph Berrée devient prêtre réfractaire et se fait clandestin en septembre 1792 malgré la pétition des citoyens de Breteil qui demande son maintien. Il reste caché dans la paroisse et réapparaît en 1800. Devenu recteur de Pleumeleuc en 1803, il décède le 23 juin 1806.
Yvon CHARLES (1929 – 1986)
Conseiller municipal de 1971 à 1983, Yvon Charlès a su donner, à l’initiative du recteur Joseph Verger, un nouveau souffle à la troupe de Théâtre de Breteil. Curieux de tout et de tous, il apprenait autant des autres que de lui-même, conjuguant rigueur et bonne humeur.
À la demande de l’association « Théâtre et Animation », dont il fut le président, le conseil donna le nom de « Salle Yvon Charlès » à la salle polyvalente, sur délibération du 17 septembre 2001.
Léon LEMARCHAND (1924 – 1992)
Léon est né en 1924 au Clos Orgon où ses parents s’étaient établis l’année précédente. Après la retraite de ceux-ci, Léon reprend l’exploitation. Il cultive des céréales et des légumes ainsi que des pommes pour la fabrication du cidre. Pendant quelques années, Léon produit aussi du blé noir à une époque où celui-ci a pratiquement disparu.
C’est un passionné d’astronomie, et il ne boude pas son plaisir à expliquer le ciel et les étoiles dans le ciel d’été aux curieux qui lui rendent visite. Enfin, il n’hésite pas à prendre le crayon pour écrire ses chroniques sur la vie locale au XXe siècle. Léon a laissé une série d’articles sur l’histoire des comices, des écoles ainsi que sur les guerres, plus particulièrement la seconde guerre mondiale (voir l´article du Petit Breteillais de novembre 2007). En 1992, peu de temps avant son décès, il a confié ses souvenirs lors d’entretiens filmés.
Trois types d’édifices racontent l’histoire de Breteil du Moyen-Age au XXIe siècle
Edifices type religieux | Edifices type civil | Edifices type rural | |
Moyen-Age Ancien Régime | L’église L’ancien presbytère La Chapellenie | / | L’ancien manoir de la Riolais avec sa chapelle et le moulin |
XIXe siècle | / | La première mairie Le Fresne | / |
XXe siècle | / | L’école publique L’école privée | Le lavoir du Pont-Liard |
XXIe siècle | / | La nouvelle mairie | / |
Le Monument aux Morts
Ce monument est élevé en granit, il est composé d´une stèle surmontée d´un soldat de la première guerre mondiale. La stèle porte l´inscription suivante : AUX ENFANTS DE BRETEIL MORTS POUR LA FRANCE 1914-1918 / 1939-1945.
Le sculpteur est Emmanuel GUERIN de Paris. Le projet de Monument aux Morts est approuvé en 1923. La somme de 12 000 francs est allouée pour sa réalisation et son inauguration. Il est donc inauguré le 30 septembre 1923.
Le nom de 68 personnes est gravé sur le monument dont 56 de la guerre 1914-1918 et 12 de la guerre 1939-1945.
L’église Saint-Malo de Breteil
La paroisse de Breteil, signalée dès 1122, appartenait à l’époque à l’Abbaye de Saint-Melaine de Rennes. L´église actuelle date du début de XVIième siècle.
La chapelle sud est percée d’une grande fenêtre à deux meneaux en arc légèrement brisé. Le clocher est sommé d’un toit en carène et d´une petite flèche. Son mur renferme une pierre blanche datée de 1742. A l´intérieur, le collatéral sud est séparé intérieurement de la nef par cinq arcades en arc brisé.
Le retable conserve deux scènes de la Passion en bois sculpté et doré. La chapelle nord a été construite en 1878. Un porche en bois renferme plusieurs pierres tombales.
L’ancien bénitier de la Riolais
Depuis quelques mois, le passant peut remarquer la présence d’une ancienne vasque au chevet de l’église de Breteil. Il s’agit probablement d’un bénitier. Celui-ci a été restitué aux Breteillais en juin 2015 après avoir séjourné pendant près d’un demi-siècle en dehors de la commune … C’est une histoire singulière qui mérite d’être contée.
A l’origine, cette cuve se trouvait dans la chapelle de l’antique manoir de la Riolais. Dans les années 1930-1940, le bénitier fut retiré de la chapelle et placé à l’entrée de la cour de la ferme où il demeura de nombreuses années. D’aspect massif, il est taillé dans le granite et mesure 0,80 mètre de hauteur. Il était orné de quatre figures dans les coins, deux d’entre elles ayant été très abîmées au moment de son transfert dans la cour. En effet, tiré par des chevaux, la pierre n’a pas résisté à ce mode de transport ! Il est difficile de dater le bénitier, celui-ci remontant peut-être à l’origine de la construction de la chapelle du manoir (XIVe-XVe siècles) …
Au milieu des années 1960, le bénitier fut cédé à un artisan de Montfort-sur-Meu fort intéressé par cette antiquité … Placé dans le jardin du nouveau propriétaire, il servira de pot à fleurs durant près de 50 années. A cette occasion, un trou fut percé au fond de la cuve afin d’en permettre l’écoulement de l’eau.
Dans le cadre des recherches menées sur l’histoire de Breteil à partir de 1980, et après plusieurs contacts avec la famille de cet artisan, celle-ci s’était engagée à restituer ce bénitier dès que possible. La promesse ayant été tenue, il convient de saluer cette heureuse initiative.
En retrouvant sa terre d’origine tout en conservant une part de mystère sur ses origines, cette belle pièce archéologique vient ainsi enrichir le patrimoine breteillais …
Bertrand MONVOISIN
La Chapellenie
Propriété du recteur Marc Ruellan, celui-ci, en fit donation à la paroisse en 1703. La grande Chapellenie servit d´école aux garçons au XVIIième siècle, puis aux filles de 1872 à 1906.
En 1753, cette maison était décrite comme suit : « On entra dans le vestibule, lequel nous apparut blanchi à laitance de chaux […]. On monta l´escalier éclairé par une fenêtre vitrée […]. On y trouva une chambre éclairée de deux fenêtres […], et un petit cabinet au joignant de cette chambre […] ».